Il Chercel Magic. Gian Antoni Derungs.

Oper.

Hans Peter Rechsteiner, Gian Gianotti. Chur.

Radio Suisse Romande, Espace 2, Musimag, mi-mai 1986.

 

 

(Musik)

 

Vous venez d'entendre une avant-première: un extrait du premier opéra réto-romanche, avec les chanteurs Rico Peterelli et Peter Gaillard. Le pianiste qui les accompagnait s'appelle Gian Antoni Derungs, et c'est lui le compositeur. Il gagne son pain comme professeur de musique à l'école normale et comme organiste à la cathédrale de Coire.

 

(Wort)

 

Bien qu'il en soit content, ce ne sont pas les activités professionnelles qui font le bonheur de Gian Antoni Derungs. Sa passion à lui, c'est l'opéra, c'est "Le Cercle magique".

 

(Wort)

 

Le travail prenait deux ans: 8 mois pour la composition, 4 mois pour les corrections, puis une année pour les voix et la partition pour piano. L'opéra raconte comme les hommes détruisent la nature et comme la nature se venge.

 

(Wort)

 

Gian Antoni Derungs, le compositeur, a essayé de trouver une musique qui se chante aisément. Car les romanches, dit-il, aiment le chant. L'œuvre n'évite pas les tendances modernes, sans suivre pour autant une école particulière. Ce qui importe au compositeur, c'est d'atteindre des gens qui n'ont pas de connaissance de la musique contemporaine.

 

(Wort)

 

Les solistes sont des professionnels qui viennent des Grisons – du moins par leur origines. Mais il y a également une chanteuse américaine qui a appris son texte grâce à la notation phonétique que Gian Antoni Derungs a écrit dans la partition.

 

Le metteur en scène s'appelle Gian Gianotti, et il vient également des Grisons. Il a travaillé cependant à l'étranger: à Berlin comme assistant de Peter Stein et à Milan comme assistant de Giorgio Strehler. So domaine est donc la comédie, et "Le Cercle magique" sera son premier opéra. En le mettant en scène, Gian Gianotti essaye d'intensifier l'expression mimique des chanteurs.

 

(Wort)

 

L'action de l'opéra est empruntée des mythes rhétiques: Un comte appauvri vend la foret au diable pour des motifs de spéculation. Et bientôt, le malheur se fait remarquer: Le roi de la foret se venge en détruisant le village par des avalanches. Les habitants ont une dernière chance pour échapper à la malédiction: ils doivent trouver quelqu'un qui reste assis au milieu d'un cercle magique du soir au matin.

 

Des siècles passent avant qu'un jeune homme ait le courage d'entreprendre l'épreuve. Le diable essaye tout pour le faire chanceler, mais il résiste aux horreurs. Alors le diable recourt à une ruse; il crée l'illusion d'un sonnerie matinale, et le jeune homme sort trop tôt du cercle magique.

 

Le sujet a gagné d'actualité, malheureusement, et non seulement pour les habitants des Grisons.

 

(Wort)

 

Puisqu'il s'agit du premier projet de ce genre, on ne voulait pas prendre trop de risques, et l'opéra ne se jouera que trois fois. Ce nombre limité s'explique par le fait que chaque représentation coûte plus qu'elle ne rapporte. Alors plus on joue, plus on perd. – A part les cachets pour les solistes, on doit aussi payer tout un orchestre symphonique, la Südwestdeutsche Philharmonie avec son chef Hans Peter Rechsteiner. Malgré cela, l'équipe se prépare sérieusement pour la première du 30 mai. Gian Gianotti:

 

(Wort)

 

Une quantité d'organisations rhétiques, Pro Helvetia et la Société Suisse de Radiodiffusion ont permis de monter l'opéra. D'ici dix jours, les chanteurs ne seront plus accompagnés d'un piano comme dans notre dernier extrait enregistré lors des répétitions.

 

(Musik)

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